Queen Latifah aborde avec sincérité un sujet qu’elle connaît intimement : la force qu’on attend des Noirs, et encore plus des femmes noires. Pour elle, cette résilience n’est pas un choix, mais un mécanisme de survie imposé.
« En tant que Noirs, on a dû développer une carapace. En tant que femmes noires, encore plus. »
Elle décrit une réalité où l’on apprend très tôt à encaisser, à faire face sans broncher, même quand les mots blessent. Mais elle rappelle que ce silence pèse lourd, et qu’il est temps de briser cette dynamique.
« On a dû prendre sur nous beaucoup de choses. Mais quand il y a une opportunité de parler, de s’ouvrir, d’être vrai… il faut la saisir. »
Queen Latifah souligne que beaucoup de blessures sont enfouies, silencieuses, mais persistantes :
« Parfois, quelqu’un t’a dit quelque chose il y a 20 ans… et tu vis encore avec cette douleur. »
Elle encourage chacun·e à oser parler :
« Tu ne t’es jamais autorisé·e à dire : Ce que tu dis me blesse. Et ça reste. »
« T’as déjà eu le courage de dire : Ce n’est pas drôle, tu me fais mal quand tu dis ça ? »
Elle insiste aussi sur la fausse banalité de certaines remarques souvent répétées, surtout dans l’enfance :
« Ces trucs-là, on les entend depuis l’école primaire. Tu ne sais pas à quel point ça pèse. »
Queen Latifah milite pour une parole libérée, dans l’espoir de soulager ceux qui viendront après :
« Il faut qu’on parle pour que ceux qui viennent après nous aient moins à porter que nous. »
Et elle conclut avec une philosophie qui traverse toute sa démarche :
« Il faut en parler, mais avec amour, avec respect, sans jugement. »
Propos recueillis par Sway’s Universe.