Tashera Simmons, l’ex-femme de DMX revenait sur cette histoire complètement folle qui s’est déroulée au tout début de sa carrière.
Tout a commencé lorsque le manager du rappeur est venu chez elle en catastrophe:
« Le manager d’X vient chez moi, cherchant DMX. Je lui dis: ‘Il n’est pas là, il est à un hôtel’. Il me répond qu’il a un concert dans deux ou trois jours, il paniquait. X est, tu sais, la haut dans les ténèbres, c’est comme ça que j’appelais cette situation, ‘Dark Man X’. Et c’était tellement triste parce qu’à ce moment là j’étais tellement immunisée, il était dans le rap game depuis seulement un an. Et le manager disait: ‘Tu sais, il faut que tu ailles le chercher’, ça fait trois jours qu’il est dans cette chambre et on doit le calmer, et tout le monde avait la trouille d’aller le chercher. Tu sais quand il était comme ça… les négros ne voulaient pas vraiment être avec lui parce qu’il était parano et ça c’était à cause de la drogue donc il avait surement un flingue sur ses genoux. Quand c’est moi qui venait, il se sentait toujours à l’aise et il savait qu’il pouvait me faire confiance, il était en sécurité. »
Ils décident donc d’aller dans la chambre d’hotel de DMX:
« Quand on est entré dans la chambre, elle était remplie de fumée et d’une odeur nauséabonde, le tout avec un DMX armé. J’étais enceinte de 7 mois je me disais ‘Oh mon Dieu, bon allé’. Il était dans cette magnifique suite à un lit mais tu ne pouvais même pas
profiter de la vue parce que dès que tu entrais dedans il y avait une de ces odeurs… Ca te donnait envie de vomir. Et le nuage… Je ne peux pas te dire à quel point ce nuage était sombre, causé par la drogue. »
L’était du rappeur était très préoccupant:
« DMX pointait son flingue dans plusieurs directions. Il disait ‘Yo, il y a quelqu’un là, vous le voyez? Ils me suivent’ Et je le lui disais: ‘Il n’y a personne qui te suit, il faut partir, ça fait trois jours que t’es dans cette chambre, il faut partir’. Il m’ignorait complètement, Il est retourné à la salle de bain faire son truc. Le manager me regardait genre ‘Il faut y aller, il faut y aller on doit le sortir d’ici, tu sais le faire sortir d’ici?’. Donc j’ai dit que j’étais enceinte et que la fumée allait affecter le bébé. »
Ils quittent la chambre…
« Donc X prend ses bagages et il avait son flingue dans son sac et il le tenait. Alors qu’ils quittaient la chambre et se dirigeaient vers la sortie, ils ont du traverser une salle remplie de gens présents pour une conférence. On se grouille, donc on descend et il y avait cette
énorme convention qui se déroulait et j’étais genre ‘Oh mon Dieu’ parce que pendant tout ce temps il était stressé, il transpirait, il disait: ‘Quelqu’un me suit’ et j’étais tellement
habituée que je disais: ‘Allé allé on va te mettre dans la voiture’. Donc on passe par la salle et il commence à paniquer quand il voit toutes ces personnes. Et il me dit: ‘Yo Tashera, quelqu’un me suit, je te le dis, ils font ci et ça’. Et ensuite le manager est à deux doigts de perdre le contrôle, il avait peur. »
C’est à ce moment que DMX tire sans s’en rendre compte:
« Ensuite on a entendu un ‘pop’ et le manager s’écroule sur le sol et je suis genre mais qu’est ce qu’il s’est passé? X me dit: ‘Tu vois je t’avais dit que quelqu’un me suivait’ et je vois le sang sur sol et il dit: ‘Quelqu’un lui a tiré dessus, je t’avais dit que quelqu’un me suivait’. Je me baisse pour voir où le manager avait été touché et c’était au pied et tu pouvais voir le fond du sac de DMX avec de la fumée et un trou au fond parce qu’il tenait son flingue à travers le sac et il avait enlevé la sécurité. »
Plus de temps à perdre, il faut partir:
« Donc maintenant il y a une énorme attention autour de nous, le manager a dit: ‘Prends le et partez’ parce qu’ils allaient appeler la police. On a couru, on a sauté dans la voiture, il était comme prêt pour la guerre, il n’était même plus dans son bon état d’esprit, moi je l’étais, c’était dingue mais j’essayais de garder mon calme parce que je ne voulais pas
qu’il pète un câble. Donc on saute dans la voiture, je lui dis: ‘Laisse moi conduire’, il me dit: ‘Non, je vais conduire’. Il conduisait à fond et on arrivait au pont et je me disais que j’allais mourir et je disais: ‘S’il te plait Dieu il faut que je vive j’ai un fils et j’ai
un autre enfant qui arrive’. Je faisais que prier tout le temps. Je lui ai dit: ‘Balance le flingue par la fenêtre’ ‘On va se faire tuer’ et il disait ‘Non non non non’. Il continuait à regarder autour comme un dingue et j’ai pété un câble j’ai gueulé: ‘Je ne veux pas mourir’. Et il m’a demandé: ‘Yo pourquoi tu dramatises?’ et il se gare et me laisser conduire. »
Au final, tout s’est bien terminé pour eux malgré un dernier stress:
« On allait arriver au pont et on voit cet immense barrage de police et c’était à cause de ça, il y avait pleins de voitures de police qui arrivaient. On était la dernière voiture avant qu’ils verrouillent le barrage Et ils ont regardé vite fait, ils me voient moi et ils le regardent et X était penché en arrière. Ils nous ont laissé partir et j’ai su à ce moment là que c’était grâce à Dieu et c’était un moment intense pour moi. »