Une voiture apparemment parfaite… mais à quel prix ?
Sur le papier, tout semble idéal : une belle berline, peu de kilomètres, un propriétaire “soigneux”, des factures bien rangées et un prix plus bas que la moyenne. Mais voilà — dans le marché de l’occasion, les apparences sont parfois trompeuses.
Chaque année, en France, des milliers d’automobilistes se font piéger. Kilométrage modifié, véhicule gravement accidenté puis réparé à la hâte, import douteux, ou même voiture déclarée volée à l’étranger. Le piège est souvent bien caché… jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Des arnaques trop fréquentes sur le marché de l’occasion
Les professionnels du secteur en parlent peu, mais la fraude est courante. Selon un rapport de la Commission européenne, jusqu’à 30 % des véhicules importés en France ont un compteur trafiqué. C’est d’autant plus préoccupant que les voitures récentes sont désormais électroniques — un simple boîtier suffit pour modifier le kilométrage.
Et ce n’est pas tout. Des véhicules déclarés “épave” dans un pays sont parfois exportés, réparés rapidement, et remis en vente comme “sans souci”. D’autres sont vendus avec un historique tronqué, masquant des accidents majeurs ou des défauts structurels.
Vérifier un véhicule, c’est possible (et même indispensable)
C’est ici qu’intervient une pratique encore trop peu répandue en France : la vérification complète de l’historique d’un véhicule via son numéro VIN (Vehicle Identification Number). Ce numéro unique, présent sur la carte grise et sur le châssis, permet d’obtenir un rapport complet et détaillé de la vie du véhicule.
Des services spécialisés comme Vinanalyser proposent ce type de vérification, accessible en quelques clics. Grâce à des bases de données internationales, on peut connaître :
- le kilométrage réel au fil des années,
- les éventuels sinistres ou réparations,
- les changements de propriétaire,
- les pays dans lesquels la voiture a circulé,
- ou encore si elle a été volée ou gagée.
Un investissement minime (souvent moins de 15 €) qui peut éviter des pertes bien plus importantes.
Un réflexe encore peu courant… mais salvateur
Trop peu d’acheteurs prennent le temps de vérifier ces données. Par manque d’information, ou par excès de confiance dans le vendeur. Pourtant, les escrocs sont souvent bien rodés, et savent rendre leurs voitures “présentables”.
Le réflexe devrait être systématique : on ne signe pas un compromis sans consulter un historique complet. C’est simple, rapide, et cela donne un réel pouvoir de négociation. Si tout est en ordre, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, vous aurez évité une très mauvaise surprise.
