R Kelly est accusé d’avoir intimidé ses victimes présumées à l’aide de lettres menaçantes. Le chanteur aimerait être libéré sous caution et ses avocats plaident qu’il ne représente pas un risque de fuite ou de menaces physiques. Mais d’après des documents du tribunal, les procureurs craignent qu’une telle libération puisse l’amener à causer du tort aux familles de ses victimes, ils l’accusent en effet d’avoir tenté de réduire au silence certaines d’entre elles en les menaçant de s’en prendre à leurs familles.
En plus de ces menaces, le chanteur a fait du chantage à l’une de ses victimes afin qu’elle retire sa plainte. Comme preuve, ils ont en leur possession une lettre manuscrite la menaçant de dévoiler des photos compromettantes et embarrassantes d’elle si elle ne la retire pas. Photos qu’ils ont en leur possession ainsi que des screens de conversations entre R Kelly et sa victime.
Cette nouvelle preuve est d’autant plus intéressante que jusque là, R Kelly clamait être analphabète, mais les procureurs n’y croient pas du tout:
« L’accusé ne peut pas nier son rôle dans l’intimidation de témoins en clamant qu’il ne pouvait pas écrire la lettre à cause de ses compétences limitées en lecture et en écriture alors qu’il a fourni le matériel utilisé pour rédiger ces menaces et a signé les documents de son nom. »
Tout au long de leur enquête, les procureurs ont parlé à plusieurs femmes qui ont fourni des preuves que Kelly a « un passé de contraindre les femmes à écrire des lettres contenant des allégations fausses et embarrassantes afin que l’accusé puisse utiliser ces lettres comme chantage. Ces témoins ont rapporté que l’accusé leurs disait ce qu’elles devaient écrire et les similitudes entre les témoignages des différentes femmes rendent cela crédible. »
On ignore pour l’instant ce que pense le juge de ces preuves ni le poids qu’elles pèseront dans son procès pour lequel il risque 195 ans de prison, mais ça ne devrait de toute façon rien changer à la décision du juge de maintenir le chanteur en détention dans l’attente de son procès.